Blancpain, Fifty Fathoms

Blancpain, Fifty Fathoms – 1953 – 1970

 

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1952, deux héros des Forces Françaises Libres, le capitaine Robert « Bob » Maloubier et l’enseigne de vaisseau Claude Riffaud, créent l’unité de nageurs de combat de l’armée française. A missions spéciales, matériel adapté. Après quelques déconvenues devant le peu d’intérêt que leur porte Lip, ils chargent Blancpain et plus spécifiquement son président et plongeur passionné Jean Jacques Fiechter, en 1953, de réaliser une montre répondant à leurs exigences et cahier des charges pour équiper l’unité d’élite qu’ils commandent : « notre projet se caractérise par un cadran noir frappé de gros chiffres et de repères nets : triangles, cercles, carrés ; une couronne extérieure mobile répète les divisions du cadran…  Chaque point brille autant que l’étoile du Berger » (Robert Maloubier).

 

Les missions, souvent nocturnes, nécessitent le développement d’une grande montre robuste, lisible et précise en toutes circonstances, particulièrement adaptée au monde sous-marin et ses ténèbres.

Le mouvement automatique sera immédiatement privilégié pour éviter tout remontage intempestif par la couronne, point sensible en milieu aquatique. Un fond de boîte acier en deux parties permet une étanchéité sans faille, assurée par de robustes joints toriques. Une  lunette tournante graduée pour le calcul rapide du temps d’immersion, un cadran aux index surdimensionnés et des aiguilles glaives luminescentes viennent parfaire la lisibilité.

Une vingtaine de modèles civile ou militaires de tailles et design différents ont été commercialisés sous l’appellation « Fifty Fathoms » entre 1953 et la fin des années 70 quand la production a cessé. De nombreux nageurs de combat de différentes armées (français, américains, allemands, anglais…) ont adopté cette montre, véritablement iconique aujourd’hui pour les amateurs de « tool watch ».

Blancpain, Fifty Fathoms No Radiations, n° 4743, vers 1968.

Une rare et superbe grande montre de plongée en acier, lunette tournante graduée en résine époxy, cadran  » SWISS T < 25 MC. »  laqué noir marqué « No Radiations », aiguilles glaive et index patinés surdimensionnés tritium, secondes centrales permanentes et date en rouge à 3h.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fond vissé en deux parties, mouvement automatique, masse signée Blancpain Rayville SA et fond de boîte signé Rayville SA/Swiss (Rayville étant à partir de 1957 le repreneur de Blancpain).

Notre modèle, version civile avec le superbe cadran précisant sans matériau radioactif, semble avoir été présenté au salon nautique de 1968. Le symbole « no radiations » apporte un vrai plus esthétique.

Pourquoi Fifty fathoms ?

50 brasses anglaises, soient 91.45 mètres, quasiment la profondeur de plongée maximale en respirant un mélange oxygène-azote normal…

Cette montre sera au catalogue de notre prochaine vente au  x enchères, automne-hiver 2020. Contactez-nous pour intégrer des objets à cette vente.